Je suis née en 1951. Chacun ses dadas, ses passions... |
L'espéranto, ça ne m'a pas pris tôt...
Vers 1984 ou
1985, en fait. Mais depuis, je ne cesse de m'étonner que si peu de gens
le prennent en considération.
Voyage en République Tchèque... ou en EspérantieL'espéranto m'a donné l'occasion de faire des voyages auxquels je n'aurais sans doute pas pensé auparavant. Ainsi, en 1987 je suis partie avec ma fille âgée de 7 ans en Pologne. En 89 toute ma famille et moi avons fait un grand périple jusqu'en Ecosse, avant de rejoindre le Congrès Universel d'Espéranto qui cette année-là avait lieu à Brighton. En 1993, je me suis retrouvée dans une rencontre pédagogique internationale, qui utilisait l'espéranto, en république Tchèque. Le pique-nique et les saucisses grillées étaient vraiment très agréables (j'ai hélas un peu vieilli depuis :-( ) J'ai également participé à quelques rencontres internationales du mouvement Freinet (les RIDEFs). |
![]() (1993) quelque part en République Tchèque... |
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L' EspagneJe me sens très européenne, mais avec une dominante latine.Ma famille paternelle est d'origine italienne, j'ai appris l'italien au collège (un peu par hasard), mais depuis une dizaine d'années je me suis mise à apprendre aussi l'espagnol (en plus de l'espéranto). J'aimerais mieux connaître l'Espagne et le peuple espagnol... Mes deux filles ont appris l'espagnol pendant leurs études, et nous avons voyagé plusieurs fois dans le nord de l'Espagne, spécialement en Navarre (nous aimons bien les randonnées en montagne). En 1995, nous avons un peu visité les Asturies. C'est là que cette photo a été prise, alors que je regardais la mer d'une hauteur. Depuis l'été 99, nous avons découvert le Val d'Aran, proche de la frontière, et particulièrement un "albergue" fort sympathique, qui aura bientôt son site sur l'internet. Je compte m'y rendre régulièrement, seule ou en famille. |
A cause d'un roman de Christiane Rochefort: "Archaos ou le jardin étincelant" (édité au Livre de Poche). Ce roman, ou plutôt ce conte post soixante-huitard, est un brillant et savoureux délire sur les thèmes favoris de Mme Rochefort: le rôle positif du désir, de l'appétit de vivre, la connerie des systèmes marchands, des oppressions diverses, et bien d'autres choses peu recommandables. Onagre est la princesse d'un royaume imaginaire, mais elle est tous comptes fait, bien plus naïve et raisonnable que moi. Si je devais à nouveau choisir un alias dans ce roman, j'opterais peut-être plutôt pour le personnage de la reine-mère.
Peu importe. Ma personnalité est à l'image de ce roman, dont
beaucoup de personnages agissent à l'inverse des conventions. ( comme dit
la chanson: "Mais quand serons-nous sages? Jamais, jamais jamais...")
"Enotero",
c'est la traduction en espéranto du mot " onagre", qui est une
fleur utilisée en parfumerie, pour des raisons et des propriétés
que d'ailleurs j'ignore. Mais c'est surtout le nom d'un des personnages du
roman ci-dessus mentionné. Et c'est en
outre un âne sauvage, et une machine de guerre (hélas!),
sorte de baliste (sans doute parce que ça se détend comme un coup
de pied d'âne?)
Avec "onagre" on peut faire aussi par
anagramme orange, ange, orage...
Dans la "réalité" (elle s'impose, hélas, même
aux gens pas toujours très raisonnables), je suis enseignante dans une
petite école rurale de Charente. Trois cours: CE2, CM1, CM2 (hors de
France cela correspond à 3ème, 4ème, 5ème).
Mais
cela n'a pas toujours été le cas, puisque je suis née à
Paris.
J'ai enseigné plusieurs années en maternelle, puis après
six années à Angoulème, un nouveau déménagement
m'a précipitée en 1986 dans la réalité de l'école
rurale. Paniquée au départ, je me suis mise à apprécier
l'hétérogénéité, la possibilité de
travailler dans la durée... Je travaille en partie avec des techniques "Freinet",
et j'utilise beaucoup les outils produits par ce mouvement pédagogique.
mais cela n'empêche pas de se poser des questions, car rien n'est jamais
idéal, et avec 17 élèves en 1999 dans une petite
quarantaine de mètres carrés, c'est vraiment dur!
Ce genre de
classe est très agréable quand il y a une quinzaine d'élèves,
mais au-delà, c'est épuisant!...
Ceci, d'autant plus que les
gamins de la campagne sont en train de devenir à peu près comme
ceux des villes, c'est à dire de moins en moins capables d'accepter des règles,
de plus en plus "zappeurs"...
Ce qui me permet de tenir le coup,
c'est la présence "virtuelle" et bienveillante de tas de collègues
partageant la même réalité, autrefois sur le minitel,
maintenant sur l'internet.
Pourquoi cet intérêt pour l'espéranto?
Essentiellement car il me semble que c'est le meilleur moyen d'augmenter
efficacement la liberté de communication au niveau international (et
d'abord européen). Bien que je souhaite que la connaissance des langues étrangères
aille toujours croissant, je ne pense pas que la majorité des individus
puisse faire beaucoup plus qu'apprendre (de façon plus ou moins efficace)
une ou deux langues. Le côté hégémonique de l'anglais
me préoccupe, et je ne crois pas à sa démocratisation, sauf
à sacrifier en échange la diversité linguistique et
culturelle (consulter les diverses pages liées pour plus de détails
sur cette position).
Il me semble que c'est d'une très grande naïveté
que d'espérer de la diffusion de l'anglais une communication libre et égalitaire
entre les différents individus et peuples. S'attacher à la
promotion de l'anglais comme "lingua franca" du XXI ème siècle
me semble également être une attitude marquée par le
conformisme et un manque d'esprit critique...
Dominique Couturier, printemps 97
Dernière
modification: octobre 1999